Achat immobilier : voici le prix moyen d'une maison en France

Les professionnels de la construction immobilière le martèlent de sondage en sondage : même à l’heure de la lutte contre l’artificialisation des sols, 80% des Français interrogés rêvent de vivre dans une maison, plutôt que dans un appartement. Et, tant qu’à faire, dans une maison neuve, qui ne nécessitera pas de lourds travaux avant plusieurs années et sera économe sur le plan de la consommation énergétique. Un rêve susceptible de devenir enfin réalité après deux ans et demi de crise immobilière, grâce à la baisse des taux de crédit, aux alentours de 3,20% en ce mois de mars pour les prêts sur 20 ans, la durée la plus courante.

Mais quel est le prix de ce rêve ? Selon le groupe Hexaom, qui compte une quarantaine de constructeurs, il en coûtait en moyenne 318 000 euros pour devenir propriétaire d’une maison neuve en 2024. Un prix dont plus du tiers n’a rien à voir avec la maison à proprement parler. Le coût moyen du terrain s’élève en effet à 118 000 euros, un montant qui a flambé de 15,6% par rapport à 2023. La conséquence de la rareté grandissante du foncier, dans le contexte de lutte contre l’artificialisation des terres et à l’approche des élections municipales de 2026, qui poussent certains maires à lever le pied sur la délivrance de permis de construire, l’adage voulant qu’un maire bâtisseur est un maire battu.

Un budget moyen qui masque d’importantes disparités

A 200 000 euros, le prix moyen du bâti a, lui, augmenté de 7,5% l’an dernier, en raison de matériaux de construction qui demeurent chers et de normes de construction, notamment environnementales, toujours plus exigeantes. «Ce budget moyen de 200 000 euros masque toutefois d'importants écarts puisque nous proposons aussi bien des maisons de 50 mètres carrés à partir de 100 000 euros, qui peuvent ensuite être agrandies en aménageant les combles ou en transformant le garage, que des maisons sur-mesure à plus de 400 000 euros», nuance Loïc Vandromme, directeur général d’Hexaom.

Alors que le prix du bâti et du terrain a nettement augmenté, la surface habitable est restée stable en 2024, à 106 mètres carrés. Dans le détail, les maisons de moins de 90 mètres carrés ont représenté 35,5 % des achats chez Hexaom en 2024, un chiffre en hausse de 13,5 points par rapport à 2023. Les maisons de plus de 110 mètres carrés ont pesé 32,4 % des acquisitions, une proportion en croissance de 3,1 points. A l’opposé, la part des maisons de 90 à 110 mètres carrés, bien que toujours majoritaire, à 32,1 %, a chuté de 16,6 points.

Les maisons neuves de nouveau éligibles au prêt à taux zéro

«Cette évolution s'explique par la suppression du prêt à taux zéro pour les maisons individuelles neuves en avril 2024 qui, en diminuant le budget des ménages, les a conduits à privilégier des maisons plus petites. Les taux de crédit, encore élevés en 2024, ont également pesé sur le budget des ménages modestes, qui n'ont pas toujours l'apport nécessaire pour compenser la baisse de leur capacité d'emprunt», analyse Steve Beaudel, directeur commercial et marketing de Hexaom.

Autre conséquence de la suppression du PTZ pour les maisons neuves depuis avril 2024, les primo-accédants ne représentaient plus que 54,7% des acquéreurs chez Hexaom l’an dernier, soit un plongeon de sept points par rapport à 2023. Ce prêt sans intérêts, aidé par l’Etat, est en effet réservé aux ménages qui achètent leur résidence principale pour la première fois. Malgré son arrêt pour les maisons à partir d’avril 2024, 22,5 % des clients d’Hexaom ont eu le temps d'en bénéficier l’an dernier, pour un montant moyen de 62 900 euros, contre 33% en 2023. Bonne nouvelle, les maisons neuves redeviendront éligibles au PTZ à partir du 1er avril.

Source : Achat immobilier : voici le prix moyen d'une maison en France