Éco-PTZ : conditions et montant de l'éco-prêt à taux zéro
Qu’est-ce que l’éco-PTZ ou prêt à taux zéro en France ?
Un prêt à taux zéro pour financer ses travaux de rénovation énergétique
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est une aide financière accordée par l’État et les banques avec lesquelles une convention a été signée sous forme de prêt, afin d’améliorer la performance énergétique des logements anciens. L’éco-PTZ est accordé sans condition de ressources. L’article 71 de la loi de finances 2024 le prolonge jusqu’au 31 décembre 2027.
Logements concernés
Les logements éligibles sont les résidences principales, maison ou appartements achevés depuis plus de deux ans à la date du début des travaux. Un audit énergétique préalable doit être réalisé par un diagnostiqueur qualifié pour identifier les travaux à effectuer dans le logement. Les copropriétés peuvent bénéficier d’un éco-PTZ collectif pour financer des travaux dans les parties communes.
Attention, tant que l’éco-PTZ n’est pas remboursé, le logement doit conserver sa vocation initiale. Il ne peut pas être transformé en local commercial ni affecté à la location saisonnière.
Quelles banques proposent l’éco-prêt à taux zéro en 2025 ?
Il est possible de consulter la liste des établissements de crédit habilités sur le site dédié de la Société de Gestion des Financements et de la Garantie de l’Accession Sociale à la propriété (SGFGAS). Seuls les sociétés de financement, les établissements de crédit, et les sociétés de tiers-financement signataires d’une convention avec l’État peuvent distribuer l’éco-PTZ.
Quelle est la différence entre le PTZ et l’éco-PTZ ?
Des objectifs différents
Le PTZ (prêt à taux zéro) sert à financer l’acquisition d’un logement, neuf ou ancien avec travaux, et est soumis à des conditions de ressources, tandis que l’éco-PTZ est destiné à financer des travaux de rénovation énergétique dans un logement ancien occupé comme résidence principale, sans condition de revenus.
Des cibles différentes
Le PTZ (prêt à taux zéro) s’adresse aux primo-accédants, le second à tous les propriétaires, occupants ou bailleurs. Ainsi, le PTZ facilite l’accession à la propriété, alors que l’éco-PTZ soutient l’amélioration de la performance énergétique du parc immobilier existant.
Comment savoir si l’on est éligible à l’éco-PTZ ?
Les bénéficiaires
L’éco-PTZ peut être accordé sans condition de ressources à tous les propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux d’amélioration énergétique :
- à un propriétaire bailleur (s’il s’engage à louer son bien immobilier comme résidence principale dans un délai de six mois) ;
- à un propriétaire occupant d’un logement ;
- à un copropriétaire bailleur ;
- à un copropriétaire occupant ;
- aux sociétés non soumises à l’impôt sur les sociétés, dont au moins un des associés est une personne physique.
Simulation éco-prêt à taux zéro
Les propriétaires et copropriétaires peuvent réaliser une simulation des aides pour leurs projets de travaux de rénovation énergétique. Le site gouvernemental France Rénov' met à leur disposition un simulateur gratuit. Il suffit de renseigner des informations sur :
- son logement ;
- le lieu du logement à rénover ;
- la nature des travaux.
Le propriétaire obtient alors la liste des aides auxquelles il a droit, dont l’éco-PTZ.
Quelles sont les conditions pour obtenir un éco-PTZ ?
Conditions générales d’éligibilité
Pour bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), le logement concerné doit être une résidence principale — maison individuelle ou appartement — située en France et achevée depuis plus de deux ans à la date de début des travaux. Ce dispositif est ouvert aux propriétaires occupants, bailleurs et sociétés civiles non soumises à l’impôt sur les sociétés, sans condition de ressources.
Travaux éligibles et entreprises qualifiées
Les travaux financés doivent permettre une amélioration de la performance énergétique du logement et être réalisés par une entreprise RGE (Reconnue Garante de l’Environnement). Il peut s’agir de travaux d’isolation, de rénovation du système de chauffage… Le prêt peut aussi financer une rénovation globale.
Un audit énergétique obligatoire
Dans le cadre d’une rénovation globale, un audit énergétique préalable est obligatoire depuis le 1er juillet 2025. Cet audit doit obligatoirement prouver que les travaux permettent un gain d’au moins deux classes énergétiques sur le DPE du logement et de 35 % de gain énergétique pour les copropriétés.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’éco-PTZ collectif ?
Le prêt peut financer des travaux sur les parties et équipements communs
Un syndicat des copropriétaires peut solliciter un éco-prêt à taux zéro pour financer des travaux d’économie d’énergie réalisés sur les parties et équipements communs de la copropriété. Mais aussi des travaux d’intérêt collectif réalisés sur les parties privatives. Ces travaux peuvent concerner tout ou partie des bâtiments de la copropriété.
Un seul éco-prêt possible
Le syndic de copropriété souscrit alors un éco-prêt à taux zéro « copropriétés » pour le compte du syndicat des copropriétaires. Un seul éco-prêt à taux zéro « copropriétés » peut être accordé par bâtiment. Seuls les copropriétaires de logements utilisés ou destinés à être utilisés comme résidence principale peuvent participer à cet éco-prêt.
À noter que la possibilité d’utiliser différentes méthodes d’évaluation énergétique est prolongée jusqu’au 31 décembre 2026. Au-delà, c’est la méthode 3CL-2021 qui devra être appliquée.
Un éco-prêt pour chaque copropriétaire
Chaque copropriétaire peut ensuite obtenir un éco-prêt à taux zéro individuel en complément de l’éco-prêt à taux zéro « copropriétés » pour financer d’autres travaux que ceux réalisés par la copropriété. Ce dernier doit être attribué dans un délai de cinq ans à compter de la date d’émission du projet de contrat d’éco-prêt à taux zéro « copropriétés ».
Quels sont les travaux éligibles à l’éco-PTZ ?
Depuis le 1er juillet 2025, en application des dispositions de l’arrêté du 27 mars 2025, certains critères techniques applicables pour l’obtention de l’éco-PTZ s’harmonisent avec ceux de MaPrimeRénov' ou de la TVA réduite. Cela signifie que, si un matériau, équipement ou type de travaux est éligible à MaPrimeRénov’ ou à la TVA à 5,5 %, il est aussi éligible à l’éco-PTZ.
Trois types de travaux possibles
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer des travaux visant à améliorer la performance énergétique d’un logement, sans payer d’intérêts. Trois grands types de travaux sont éligibles à ce dispositif, chacun répondant à des objectifs et critères spécifiques :
- Les travaux ponctuels : rénovation par gestes (isolation, chauffage, eau chaude, énergies renouvelables) visant à améliorer la performance énergétique poste par poste.
- La rénovation globale : ensemble de travaux permettant un gain énergétique d’au moins 35 % ou, depuis le 1er juillet 2025, une amélioration de deux classes DPE.
- La réhabilitation d’un assainissement non collectif : remplacement de systèmes non conformes par un dispositif ne consommant pas d’énergie.
Isolation et installation de système de chauffage
Les travaux justifiant l’octroi de l’éco-PTZ à titre individuel doivent permettre d’améliorer la performance énergétique du logement et être réalisés par des professionnels RGE. Le premier type de travaux concerne l’isolation et le chauffage. À savoir :
- l’isolation thermique de la toiture (contre les rayonnements solaires), des murs (au moins la moitié de la surface totale des murs donnant sur l’extérieur) ou encore les fenêtres, parois vitrées et portes (protection des baies donnant sur l’extérieur) ;
- l’isolation des planchers bas sur sous-sol, vide sanitaire ou passage ouvert ;
- l’installation, la régulation ou le remplacement de systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire (chaudières à condensation, pompes à chaleur, etc.) ;
- l’installation d’équipements de chauffage ou de production d’eau utilisant une source d’énergie renouvelable (chauffe-eau solaires, systèmes solaires combinés, poêles à granulés ou chaudières biomasse, pompes à chaleur géothermiques ou air/eau).
Fin du financement des chaudières à énergie fossile
Depuis le 1er juillet 2025, les chaudières à énergie fossile (gaz, fioul, etc.) ne sont plus éligibles à l’éco‑PTZ. Les chaudières à gaz ont déjà été exclues depuis janvier 2025 pour les logements individuels, et cette interdiction s’étendra aux copropriétés en octobre 2025, sauf si les travaux ont été votés avant juillet.