Hennebont. Aux Deizioù, entrez dans la danse avec Les Brodeuses de nuit
Au cours de ce Festival breton au cœur de l’hiver, que sont les Deizioù, la danse bretonne s’invite à Hennebont (Morbihan). Elle sera déclinée en contes, en théâtre, en musique et chant, par le trio As en Danse. Une création écrite et mise en scène par Étienne Sibéril. En spectacle, samedi 18 février 2023.
Étienne Sibéril, comédien et metteur en scène, explique la genèse du spectacle qui sera proposé à Hennebont (Morbihan) samedi 18 février 2023, dans le cadre des Deizioù, Les brodeuses de nuit : L’idée est née le dimanche du festival Fisel 2019. C’était jour de concours à Rostrenen et les passionnés de cette danse défilaient sur les planches. Et là, les organisateurs décidèrent d’expérimenter une nouvelle catégorie de danse libre. Curieux d’y participer, je m’inscris et nous voilà une dizaine à tenter de laisser libre cours à notre expression corporelle.
Sous les yeux d’un public éberlué, les styles les plus divers s’expriment.
Étienne Sibéril se fait happer par le mouvement et éprouve une étrange sensation : J’ai ressenti que cette danse était très difficilement déconstructible. Il réside en elle un caractère qui est de l’ordre du rite dont la nécessité sous-jacente est encore, selon moi, l’appartenance à un groupe social.
Si l’artiste constate que la musique traditionnelle a énormément évolué, passant par toutes sortes d’influences, du rock au jazz, des musiques du monde au métal, il estime que la danse ne peut pas en dire autant : Elle a suivi le chemin d’une étrange uniformisation. Est-elle figée ou bouge-t-elle ? Les cercles celtiques ont ouvert la ronde mais qu’en est-il du pas, de la structure de la danse ? Le rapport au corps détermine-t-il la danse ou est-ce la danse qui le détermine ? Ce sont ces questions que je veux explorer par la danse elle-même et par les mots.
Étienne Sibéril, comédien et metteur en scène, explique la genèse du spectacle qui sera proposé à Hennebont (Morbihan) samedi 18 février 2023, dans le cadre des Deizioù, Les brodeuses de nuit : L’idée est née le dimanche du festival Fisel 2019. C’était jour de concours à Rostrenen et les passionnés de cette danse défilaient sur les planches. Et là, les organisateurs décidèrent d’expérimenter une nouvelle catégorie de danse libre. Curieux d’y participer, je m’inscris et nous voilà une dizaine à tenter de laisser libre cours à notre expression corporelle.
Sous les yeux d’un public éberlué, les styles les plus divers s’expriment.
Étienne Sibéril se fait happer par le mouvement et éprouve une étrange sensation : J’ai ressenti que cette danse était très difficilement déconstructible. Il réside en elle un caractère qui est de l’ordre du rite dont la nécessité sous-jacente est encore, selon moi, l’appartenance à un groupe social.
Si l’artiste constate que la musique traditionnelle a énormément évolué, passant par toutes sortes d’influences, du rock au jazz, des musiques du monde au métal, il estime que la danse ne peut pas en dire autant : Elle a suivi le chemin d’une étrange uniformisation. Est-elle figée ou bouge-t-elle ? Les cercles celtiques ont ouvert la ronde mais qu’en est-il du pas, de la structure de la danse ? Le rapport au corps détermine-t-il la danse ou est-ce la danse qui le détermine ? Ce sont ces questions que je veux explorer par la danse elle-même et par les mots.
La démarche de création
La première étape fut le collectage de témoignages mené en Centre-Bretagne, en décembre 2021. C’est à partir de ce collectage que le texte du spectacle est écrit. Après avoir travaillé sur la création d’une forme danse-théâtre, avec six interprètes qui met en exergue le mouvement, la corporalité et la danse
, la compagnie As en Danse a choisi de faire la part belle au chant. « Nous avons cherché une esthétique épurée, un jeu de passe-passe entre du texte en français, de la poésie en breton, avec l’accompagnement rythmique et mélodique du violoncelle ».
« Quant au chant, soulignent-ils, c’est à la fois du chant à danser (kan ha diskan) et du chant à écouter (gwerz, une chanson type complainte), aux accents de la clarinette, l’instrument traditionnel typique des sonneurs de centre-Bretagne.
L’histoire des Brodeuses de nuit
C’est samedi soir quelque part en Bretagne et La Danse s’apprête à sortir, comme de coutume. Mais, cette fois, l’interdiction tombe : La Danse n’a plus le droit de sortir. Elle se doit désormais de rester enfermée chez elle sans voir personne. Commence alors une étrange introspection où entrent colère, désespoir, remise en cause, euphorie. Elle va devoir retrouver la force et la confiance nécessaire pour réapparaître encore plus belle. Au cours de cette métamorphose, des personnages témoignent, parfois en sa faveur, parfois contre… Mais tous sont autant d’appuis qui l’aideront à se transformer.
Samedi 18 février 2023, Les Brodeuses de nuit, à 20 h 30, au centre socioculturel d’Hennebont. Entrée gratuite.
Source : www.ouest-france.fr/bretagne/hennebont
Publié le 01/02/2023 à 09h00